«L’Italie devrait améliorer sa capacité d’accueil des demandeurs d’asile et ses politiques d’intégration, prévenir la traite des êtres humains et lutter contre la corruption dans le secteur des services aux migrants ». Telles sont les principales recommandations d’un rapport que publie aujourd’hui le Représentant spécial du Secrétaire Général sur les migrations et les réfugiés, l’Ambassadeur Tomáš Boček.
Le Représentant spécial insiste également sur l’importance de renforcer la protection des enfants réfugiés et migrants; appelle les autorités italiennes et l'UE à accélérer l’examen des demandes d’asile et des demandes de relocalisation et de regroupement familial; et met en garde contre les défaillances du système de départs volontaires et d’expulsions forcées, qui risquent d’encourager l’arrivée d’un plus grand nombre de migrants économiques clandestins.
L’Italie est confrontée à des défis considérables, et un nombre record de réfugiés et d’autres migrants ont emprunté « la route de la Méditerranée centrale » en 2016. Elle a consenti des efforts pour augmenter et améliorer les hébergements et les services proposés, mais les arrivées en Italie se sont multipliées (plus de 180 000 personnes en 2016, dont environ 25 000 enfants non accompagnés), et l’offre n’a pas réussi à suivre la demande. Il faut une solidarité accrue de la part d’autres Etats membres du Conseil de l'Europe pour organiser une répartition plus équitable des demandeurs d’asile sur le continent et alléger la charge qui pèse actuellement sur l’Italie. Le pays devrait également être soutenu dans ses efforts de lutte transfrontalière contre la traite d’êtres humains.