En adoptant la Déclaration universelle des droits de l’homme il y a 70 ans, les gouvernements du monde entier se sont engagés à faire de la paix, de la démocratie et de la justice une réalité pour tous. Nous, institutions nationales, régionales et internationales, œuvrons pour atteindre cet objectif, nous efforçant d’améliorer la vie de centaines de millions de personnes partout dans le monde. Cependant, ce travail est loin d’être accompli, quand de si nombreuses personnes continuent de subir au quotidien la pauvreté, les conflits armés, l’oppression, l’inégalité et la discrimination.
Il est bien sûr nécessaire que les Etats continuent d’améliorer les lois et politiques, mais afin de tenir la promesse d’assurer l’égalité des chances à tous, nous devons veiller à ce que chacun comprenne et soutienne les droits de l’homme. Malheureusement, nous assistons depuis quelques années à l’émergence d’un discours profondément hostile aux droits de l’homme. Nombreux sont ceux qui ne se sentent pas concernés par ces questions, ou qui se sentent exclus du débat.
Plusieurs facteurs expliquent ce sentiment répandu. L’un d’eux réside certainement dans le fait que les gouvernements, les parlements, les organisations internationales, les structures nationales des droits de l’homme, les écoles et les médias ne se font pas suffisamment entendre de l’ensemble de la population et n’arrivent pas à montrer que les droits de l’homme sont importants pour tous.
C’est pourquoi, nous, dirigeants d’institutions de droits de l’homme, réunis aujourd’hui à Genève, nous engageons à améliorer notre communication publique afin de promouvoir et protéger plus efficacement les droits de l’homme.