Le Comité consultatif de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales a publié de nouveaux avis sur la situation des minorités nationales en Géorgie et aux Pays-Bas.
Ces trois dernières années, la Géorgie a renforcé son cadre législatif en matière de promotion des droits des minorités nationales et a manifestement fourni des efforts pour promouvoir la diversité. Cependant, l’efficacité de la collecte des données doit être améliorée, les mesures prises pour encourager l’usage des langues minoritaires dans l’enseignement et les relations avec l’administration n’atteignent pas le niveau requis et les questions relatives aux minorités sont politisées dans la société géorgienne.
Le Comité du Conseil de l'Europe a également appelé les Pays-Bas à améliorer la situation de la minorité nationale frisonne. Les Pays-Bas continuent d’assurer un haut niveau de protection des droits de la minorité nationale frisonne, et d’importants investissements ont été faits notamment dans les domaines de l’enseignement, de la langue et de la culture. Cependant, l’un des principaux sujets de préoccupation est le manque d’enseignants de la langue frisonne et, plus généralement, l’insuffisance persistante des compétences rédactionnelles en frison ; des efforts supplémentaires pourraient également être consentis pour accroître la visibilité de la langue frisonne dans l’espace public. Aux Pays-Bas, Roms, Sintés et Gens du voyage sont toujours exclus du champ d’application de la Convention-cadre et sont confrontés à la discrimination dans de nombreux domaines. D’une manière générale, déclare le Comité, la société néerlandaise, en dépit de son long passé de tolérance et d’ouverture à d’autres cultures et malgré les mesures d’inclusion, fait face à une montée du racisme, de l’islamophobie et de l’antisémitisme. Certains messages clivants et xénophobes viennent alimenter le discours politique dominant. Dans le même temps, les groupes minoritaires ont moins de possibilités de peser dans les débats et de contribuer à l’intégration sociale.
Les commentaires des gouvernements concernés ont été publiés parallèlement aux deux rapports.