La Secrétaire générale Pejčinović Burić appelle les États à recourir à des alternatives à la privation de liberté et à protéger à la fois la population carcérale et le personnel pénitentiaire.
Le taux global d’incarcération – le nombre de détenus pour 100 000 habitants – est resté stable en Europe entre 2018 et 2019, selon les Statistiques pénales annuelles du Conseil de l’Europe pour 2019 (SPACE I), publiées aujourd’hui (voir aussi les principaux résultats).
Au 31 janvier 2019, on comptait 1 540 484 détenus au sein des 50 administrations pénitentiaires (sur 52) des États membres du Conseil de l’Europe pour lesquelles de telles données sont disponibles, ce qui signifie que le taux global d’incarcération, un indicateur principalement déterminé par la durée des peines de prison, était de 106 détenus pour 100 000 habitants. Dans les 45 administrations pénitentiaires qui ont fourni des données pour les années 2018 et 2019, le taux global d’incarcération est resté stable, n’enregistrant qu’une très légère augmentation (de 104 à 104,5 détenus pour 100 000 habitants). La proportion de détenus ne faisant pas l’objet d’une condamnation définitive est elle aussi resté stable (22 %).
Dans le contexte de la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19), la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić, a souligné la nécessité que les autorités compétentes prennent en compte la déclaration de principes publiée par le Comité pour la prévention de la torture (CPT) relative au traitement des personnes privées de liberté. « Les administrations pénitentiaires et toutes les autorités compétentes doivent s’efforcer de recourir à des mesures de substitution à la privation de liberté, en particulier dans les situations de surpopulation, et de faire tout leur possible pour protéger la population carcérale comme le personnel pénitentiaire », a déclaré la Secrétaire Générale.
Interview Marcelo Aebi Co-author European Prisons report 2019
