« Dans nombre de pays du monde, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) subissent de graves violations de leurs droits de l'homme en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leurs caractéristiques sexuelles », déclare Dunja Mijatović, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, en publiant aujourd’hui son article dans le carnet des droits de l’homme.
« Ces violations prennent la forme de meurtres, d’actes de violence, d’une criminalisation des relations homosexuelles et de discriminations sévères. Elles se produisent aussi dans des États membres du Conseil de l'Europe. Dans la déclaration que j’ai faite en mai dernier, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, j’évoquais notamment les cas choquants de persécutions ciblées de personnes LGBTI par des forces de l’ordre, comme en Tchétchénie (Fédération de Russie) ou en Azerbaïdjan. En outre, je constatais avec inquiétude que, dans d’autres pays européens aussi, l’homophobie et la transphobie restent un phénomène répandu, qui se traduit par des violences quotidiennes.
Si nous devons nous employer sans relâche à mieux protéger les droits des personnes LGBTI, il faut aussi reconnaitre qu’elles n’ont parfois pas d’autre choix que de fuir leur pays en quête de sécurité. Or, dans nombre d’États membres du Conseil de l'Europe, les demandeurs d'asile LGBTI sont confrontés à de nombreuses difficultés dans leur quête de sécurité. Il est urgent de traiter ce problème. »