« Des garanties doivent être données aux minorités nationales pour qu'elles puissent préserver leur identité, leur culture, leur religion et leur langue dans l'administration publique, l'éducation et les médias », a déclaré Péter Szijjártó, ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, et Président du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, en s’exprimant le 21 juin devant l'APCE. « Nous allons organiser quatre conférences dans le cadre de notre présidence, afin de promouvoir les droits des minorités nationales », a-t-il annoncé.
Parmi les autres priorités de la présidence hongroise mentionnées par M. Szijjártó figure la protection des familles, en particulier des enfants, dans les circonstances totalement inédites engendrées par la pandémie. « Ce phénomène a créé un grand nombre d'utilisateurs inexpérimentés du monde virtuel, qui sont devenus sans défense face à la cybercriminalité et aux auteurs de crimes sexuels. Les familles et les enfants doivent être protégés dans la réalité mais aussi dans la virtualité, et nous avons besoin de réglementations pour pénaliser ces crimes », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, il a rappelé que, lors de la 131ème session du Comité des ministres, qui s'est tenue par vidéoconférence depuis Hambourg le 21 mai, les ministres ont demandé l'accélération des travaux de préparation d'un deuxième protocole additionnel à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, afin de renforcer l'efficacité de la coopération entre les États membres en matière de cybercriminalité et de preuves électroniques.
La présidence hongroise mettra également l'accent sur la protection des droits de tous les individus à pratiquer une religion, sur la lutte contre l'antisémitisme et la persécution des chrétiens, ainsi que sur la protection de l'environnement. « Nous sommes convaincus que l'amélioration de la compétitivité et la protection de la nature peuvent et doivent aller de pair », a-t-il déclaré, soulignant que la Hongrie a été le premier pays à signer et à ratifier l'Accord de Paris. « Un objectif important de notre présidence est de promouvoir la coopération internationale et l'assistance mutuelle pour garantir le droit fondamental à un environnement sain », a conclu M. Szijjártó.