Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) a souligné aujourd’hui que les forces de police en Europe doivent améliorer la manière dont les personnes soupçonnées d’avoir commis des infractions sont entendues dans le cadre d’enquêtes pénales.
Dans son rapport annuel, le CPT indique que, dans certains pays, les auditions de police sont souvent conduites dans le but d’obtenir des aveux - ce qui augmente le risque de mauvais traitements - alors qu’elles devraient être axées sur l’obtention d’informations exactes et fiables sur les éléments faisant l’objet de l’enquête.
Le Comité relève que, dans la majorité des États membres du Conseil de l’Europe, la plupart des personnes privées de liberté avec qui les délégations du CPT se sont entretenues n’avaient subi aucune forme de violence de la part de la police. Il salue aussi d’importantes améliorations obtenues dans divers pays du continent en matière de prévention des mauvais traitements policiers.
Le CPT souligne toutefois que les mauvais traitements infligés pendant les auditions de police demeurent un problème très grave dans un nombre non négligeable de pays. Au cours des dix dernières années, le Comité a recueilli des allégations de mauvais traitements policiers pouvant être qualifiés d’actes de torture dans presque un tiers des États membres du Conseil de l’Europe.