Dans son premier rapport sur la mise en œuvre par Saint-Marin de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (connue sous le nom de « Convention d’Istanbul »), le Groupe d’experts (GREVIO) souligne plusieurs évolutions positives. Il s’agit notamment de la promulgation de deux lois et de plusieurs décrets visant à lutter contre la violence à l'égard des femmes, qui ont mis en place des mesures d’assistance et de protection des victimes, ainsi que de plusieurs modifications apportées au Code pénal.
Il convient également de mettre en avant les initiatives prises en faveur des mesures préventives, comme la sensibilisation à la violence à l’égard des femmes dans les écoles au moyen d’une approche interdisciplinaire, ainsi que l’amélioration de la formation des professionnels qui prennent en charge les victimes de violence. Le rapport met tout particulièrement l’accent sur les agents des forces de l’ordre et sur les professionnels de l’action sociale et des soins de santé, que la formation sur la violence sexuelle permet de sensibiliser fortement aux droits et aux besoins des femmes et des filles qui subissent des violences sexuelles et/ou des viols.
Quant aux services d’aide, le rapport salue les initiatives prises par les autorités pour mettre en place une application de téléphonie mobile à l’intention des victimes de violence à l'égard des femmes et de violence domestique (TECUM), surtout à un moment où la crise sanitaire de la covid-19 exigeait des outils innovants pour garantir l’accès des victimes à l’information et à une aide. En outre, le rapport souligne le service très professionnel proposé aux victimes de violences sexuelles par l’hôpital de Saint-Marin, où des services médicaux et médico-légaux essentiels sont mis à la disposition des victimes.