Répondant à une série de questions de membres de l’Assemblée parlementaire, sur une rencontre avec un ancien ambassadeur d’Azerbaïdjan, le Secrétaire Général Thorbjørn Jagland a invité l’Assemblée à cesser de faire une affaire politique des conclusions de sa propre commission anti-corruption, qui a publié son rapport au début de cette année. Il a ajouté qu’il était temps de respecter la Commission qui avait rédigé le rapport, alors que ce document comprend toutes les informations utiles sur sa rencontre avec l’ambassadeur, qui a exprimé des allégations sur une corruption à grande échelle en Azerbaïdjan.
Plusieurs questions ont aussi été posées sur la récente réunion de M. Jagland avec le Président Poutine à Moscou. On a demandé au Secrétaire Général s’il avait soulevé la question des prisonniers politiques ukrainiens détenus en Russie. Il a répondu qu’il avait abordé le cas d’Oleg Sentsov et qu’il exercerait son droit de demander au Président Poutine de gracier celui-ci. En ce qui concerne les prisonniers politiques, M. Jagland a indiqué que la Médiatrice russe se trouvait à Kiev pour examiner le sujet et qu’un échange de prisonniers serait un moyen efficace de réduire les tensions entre les deux pays.
Interrogé sur le refus de la Russie de verser sa contribution au Conseil de l’Europe, le Secrétaire Général a répondu qu’il s’était senti dans l’obligation d’expliquer aux plus hautes autorités de Russie les conséquences du non-paiement continu de la contribution. Il a dit qu’une solution pour sortir de l’impasse devait être fondée sur les valeurs et les normes et sur l’adhésion à l’idée que l’ensemble des Etats et des parlements ont les mêmes droits et les mêmes obligations. En réponse à une autre question sur le sujet, M. Jagland a déclaré que l’Europe avait besoin d’être davantage unie et qu’une bonne façon d’y arriver était de disposer d’un espace juridique commun.
En réponse à une question sur sa récente rencontre avec le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans le contexte de la crise politique sur les réfugiés et les migrants, M. Jagland a répondu la Commission était véritablement attachée à respecter la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Il a ajouté que par le biais d’une initiative distincte, le Président Juncker prenait des mesures pour relancer le processus d’adhésion de l’Union européenne à la CEDH.