Lors d’un discours devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), le Secrétaire Général Thorbjørn Jagland a attribué l’essor du populisme en Europe et ailleurs à une large désillusion face aux institutions démocratiques. Selon lui, il faut répondre à ce phénomène en recherchant des réponses aux problèmes quotidiens auxquels les Européens sont confrontés. En outre, a déclaré M. Jagland, il est aussi nécessaire de combattre les informations fabriquées tout en préservant la liberté d’expression, en particulier sur Internet. A cette fin, il faudrait notamment faciliter la lutte des autorités contre les informations fabriquées de nature violente et haineuse, pour obtenir sur le “cloud” les preuves nécessaires à des poursuites.
Le Secrétaire Général a également souligné l’importance de défendre les droits des migrants et des réfugiés, et de protéger les catégories vulnérables comme les enfants, en particulier les mineurs non accompagnés, ce qui, a-t-il indiqué, fera prochainement l’objet d’un plan d’action.En ce qui concerne le terrorisme, M. Jagland a annoncé deux intitiatives : la première est un traité international visant à criminaliser le trafic de biens cultruels depuis des lieux comme la Syrie et l’Irak. La vente de ces biens est souvent liée au financement du terrorisme. Ensuite, les grandes lignes sur le soutien que les Etats accordent aux victimes du terrorisme devraient être révisées afin d’améliorer l’aide que les victimes reçoivent, qu’elles soient la cible d’actes terroristes dans leur pays ou à l’étranger.
En ce qui concerne la situation en Turquie, le Secrétaire Général a exprimé sa préoccupation au sujet des droits des personnes placées en détention à la suite de la tentative de coup d’Etat militaire du mois de juillet 2016. Il a noté que la Turquie a accepté la recommandation la plus importante du Conseil, la création d’une commission nationale pour examiner les cas des personnes touchées par les décrets-lois. C’est là un pas en avant important, a souligné M. Jagland, qui prouve qu’iI est toujours capital de dialoguer avec les autorités turques.