« Nous souhaitons que la paix soit restaurée en Ukraine, a déclaré la Secrétaire Générale, Marija Pejčinović Burić, lors de l’ouverture de la conférence informelle des ministres de la Justice organisée sous l’égide de la présidence lettone du Comité des Ministres. Mais cette paix doit être durable. Et pour être durable il faut qu’elle soit juste, et donc qu’elle repose sur l’obligation de rendre des comptes. »
La conférence intitulée « Sur la voie de la justice pour l’Ukraine. Établir les responsabilités, soutenir la résilience de son système judiciaire et réunir les enfants avec leurs familles » a lancé officiellement le Registre des dommages causés par l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, établi lors du Sommet de Reykjavik afin de consigner les pertes et les destructions infligées par la Russie.
« Le Registre est une première étape nécessaire vers un futur mécanisme d’indemnisation, a souligné la Secrétaire Générale. Le Conseil de l’Europe est prêt à apporter toute forme utile d’expertise, et il en va de même pour la création d’un tribunal spécial pour le crime d’agression contre l’Ukraine. »
La conférence a donné l’occasion d’évaluer les progrès réalisés dans les enquêtes sur les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine et la mise en œuvre du Plan d'action du Conseil de l'Europe pour l'Ukraine.
« Nous devons continuer à travailler ensemble pour réunir les familles et soutenir les enfants ukrainiens qui ont trouvé refuge dans d’autres pays européens, a souligné la Secrétaire Générale dans ses conclusions, afin d’assurer une justice solide et respectueuse des droits de l’homme. Quant au Registre, il faut mettre en place une approche centrée sur les victimes sur la base des normes de l’Organisation et couvrant tout l’éventail des dommages, de la destruction de biens jusqu’aux violences à l’égard des femmes et aux violences sexuelles liées au conflit. »