Ainsi que l’a déclaré le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland, « C’est une bonne nouvelle que la Norvège ait maintenant ratifié la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe. Les États sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de la nécessité de disposer de normes juridiquement contraignantes pour les aider à mettre un terme au fléau de la violence à l’encontre des femmes et de s’engager à coopérer avec notre mécanisme de suivi ».
La Norvège est le 24e État à ratifier le traité juridiquement contraignant du Conseil de l’Europe, unique en son genre et qui érige en infractions pénales toutes les formes de violence à l’encontre des femmes ; ce traité s’appelle la Convention d’Istanbul parce que c’est dans cette ville qu’il a été ouvert à la signature.
La Convention d’Istanbul a prévu la création d’un organe composé d’experts indépendants – le Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (GREVIO) – pour surveiller le respect de la Convention par toutes les Parties contractantes. Il mène sa tâche dans un esprit de dialogue et de coopération avec la Partie contractante concernée.
Le GREVIO compte actuellement 10 membres mais, dès la 25e ratification, le nombre de ses membres passera à 15. La ratification par la Norvège, qui entrera en vigueur le 1er novembre de cette année, traduit le succès croissant de la Convention, de plus en plus d’États s’engageant non seulement à faire cesser la violence à l’encontre des femmes mais aussi à coopérer avec le GREVIO.
Le Secrétaire Général a ajouté que « Nous devons avoir une politique de tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes, et l’Europe doit montrer la voie dans la lutte contre ce fléau ».