« Assurer la pérennité du Conseil de l’Europe passe par le respect de son fondement : le "multilatéralisme efficace", c’est-à-dire le fait de trouver ensemble des solutions dans le respect du droit international », a déclaré Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, s’exprimant aujourd’hui devant l’Assemblée.
Il estime que ce "multilatéralisme efficace" comporte pour les Etats membres aussi bien des droits, notamment celui de participer à l’élection aux postes clé de l’Organisation, que des obligations collectives. « Payer sa part du budget, respecter et exécuter effectivement les arrêts de la Cour et coopérer de bonne foi avec les organes du Conseil de l’Europe en font partie », a souligné le ministre.
M. Asselborn a ajouté que la crise que traversait le Conseil de l’Europe s’expliquait avant tout par la remise en cause des valeurs de l’Organisation dans certains Etats membres. « Par leurs réformes nationales, ces pays s’éloignent de plus en plus du principe de l’Etat de droit. Les réformes, principalement du système judiciaire, dans plusieurs pays, remettent en cause l’indépendance de la justice et le principe de la séparation des pouvoirs », a-t-il souligné, déplorant que cette prise de distance vis-à-vis du Conseil s’accompagne « d’une montée inquiétante des mouvements populistes un peu partout en Europe » et de replis identitaires nationaux.