A la suite de la publication, aujourd’hui, du rapport annuel de MONEYVAL, le Président Daniel Thelesklaf a souligné que l’on a pas encore véritablement retenu le financement du terrorisme comme stratégie de lutte globale contre le terrorisme.
"Nous nous battons pour trouver des moyens de mieux combattre le terrorisme. Il faut de l’argent pour préparer et perpétrer les attentats. C’est en détectant les voies de financement du terrorisme – même en petites quantités – qu’on peut contribuer à démasquer des cellules terroristes, à empêcher le terrorisme et à dissuader les acteurs de s’y livrer", a-t-il déclaré.
Dans le rapport, MONEYVAL, le comité d’experts du Conseil de l’Europe chargé de la lutte contre le blanchiment de fonds et le financement du terrorisme, conclut que les Etats n’ont cessé d’améliorer le respect sur le plan technique des normes internationales de lutte contre ces deux fléaux, en particulier pour ce qui est des mesures de prévention.
Toutefois, le rapport souligne que l’application effective de ces normes reste un grave défi. Il souligne deux priorités : il faudrait que les autorités chargées des poursuites intensifient leur action afin de parvenir à des condamnations pour blanchiment et que des ordonnances dissuasives soient prises pour confisquer le produit d’infractions pénales.
"Nous disposons des outils nécessaires pour combattre le blanchiment de fonds, mais l’application effective de la législation dépend des ressources et de la volonté politique des Etats membres. C’est pourquoi, le cinquième cycle d’évaluation qui a été lancé en 2015, sera axé sur l’efficacité", a ajouté le président de MONEYVAL.
"Si un pays n’intervient pas pour dissuader le blanchiment de fonds, il risque de perdre l’accès à l’architecture de financement globale, ce qui peut avoir des effets économiques défavorables", a-t-il souligné.
En 2015, MONEYVAL a contrôlé activement 26 juridictions par l’adoption de rapports d’évaluation mutuelle (y compris des visites de terain) ou de rapports de suivi.