Cohésion sociale |
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La «conciliation» peut être dictée soit par les principes du marché concurrentiel et globalisé, soit par les principes de la cohésion sociale et le besoin d'assurer à chacun l'accès équitable au bien-être. Elle touche donc à des choix politiques ainsi qu'à des rapports de force à rétablir ou à maîtriser. Il est vrai que le pacte social et l'Etat providence fondés sur le rôle intégrateur du travail s'appuient sur l'idée d'une réciprocité durable des bénéfices tant pour les entreprises que pour les travailleurs et sur la régulation collective comme mécanisme de conciliation des intérêts spécifiques. Cependant la flexibilité du travail frappe au cœur ce pacte social : elle introduit l'idée que le travail peut ne plus être un droit (incluant l'idée de sécurité dans le long terme) mais une condition sociale non liée au principe de réciprocité des bénéfices et dépendant de la conjoncture globale. Quels sont donc les termes de la conciliation de la flexibilité avec la cohésion sociale et quels peuvent être les champs d'une nouvelle régulation sociale? Le Conseil de l'Europe définit la cohésion sociale comme la capacité de la société d'assurer (par le biais des institutions, des forces du marché et des solidarités propres à la famille et aux citoyens) le bien-être de tous, en minimisant les effets de polarisation. La cohésion sociale renferme ainsi une notion de continuité, de construction de l'avenir à long terme, de processus démocratiques. (suite...) |
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