Le 25 octobre à Kiev, la Conférence internationale “Sécurité des journalistes en Ukraine. Mettre fin à l’impunité” a dressé une situation actuelle de la sécurité des journalistes. Les participants ont élaboré des recommandations pour mettre fin à l’impunité des crimes contre des journalistes et éradiquer les occasions où des journalistes sont empêchés, de diverses manières, de mener à bien leurs activités professionnelles.
Cette manifestation était organisée dans le cadre des deux projets conduits par le Conseil de l’Europe - le cadre de coopération programmatique CdE/UE et le projet du CdE “Renforcer la liberté des medias et mettre en place un système de radio-diffusion public en Ukraine” – et avec l’Administration du Président de l’Ukraine, le Comité du Parlement sur la liberté d’expression et la politique de l’information et l’ONG “Institute of Mass Information”.
Patrick Penninckx, chef du service Société de l’information du Conseil de l’Europe a déclaré : “En 2015 le Conseil de l’Europe a lancé une plateforme internet pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes. Ses études, conduites en partenariat avec des organisations de médias, ont rapporté les menaces contre des journalistes dans les Etats membres du Conseil de l’Europe. Le plateforme a aussi lancé des appels à des actions pour protéger la liberté des médias. A ce jour, elle a enregistré 218 alertes perçues comme des menaces sérieuses contre les médias dans 27 pays. Parmi elles, 128 sont considérées comme étant de niveau 1 – les violations de la liberté des médias les plus sévères et les plus dangereuses !13 alertes proviennent d’Ukraine”.
Entre janvier et septembre 2016, l’Institute of Mass Information a enregistré un meurtre, 26 cas d’attaques, 77 cas d’obstruction à des activités professionnelles de journalistes et 7 cas de censure en Ukraine. Dans le même temps, une récente étude intitulée “Journalists at risk: part of the job?”, réalisée par le Conseil de l’Europe a révélé que 31% des journalistes dans ses 47 Etats membres ont souffert d’attaques physiques au cours des trois dernières années, 46% ont été menacés par la force et 69% ont subi des violences psychologiques.